Vidéos collection "Palettes"
Palettes est une série d'émissions télévisées de vulgarisation d'art, plus précisément de peinture, réalisées par Alain Jaubert et diffusées encore aujourd’hui sur Arte. La série compte déjà plus de 50 numéros édités sur support DVD. Chaque émission, d'une durée de plus ou moins 30 minutes, se concentre sur une seule œuvre, à travers un canevas qui ne varie que pour mieux s’adapter au sujet. Elle propose de découvrir les mille et un secrets du tableau, de sa matière aux pinceaux utilisés, du contexte dans lequel l'œuvre a été peinte, aux personnages qu'elle met en scène. « L'émission nous introduit dans l'univers des recherches de pointe en histoire de l’art, réservées jusqu'ici aux seuls spécialistes, et l'initie à la genèse, à la composition et à la signification de l’œuvre, sans prétendre épuiser son irréductible mystère. »
Lascaux
Lascaux, préhistoire de l’art
Lascaux est la plus belle et la plus riche des grottes ornées préhistoriques. Mais y a-t-il vraiment un art préhistorique ? Qui étaient les peintres de Lascaux ? Comment expliquer la remarquable unité de style de certains ensembles, ou bien les contradictions entre les mêmes figures traitées peut-être à des époques différentes ? Les peintures elles-mêmes ne peuvent qu’étonner et susciter des interrogations. Lascaux témoigne d’un savoir faire raffiné et d’une maîtrise qui nous renvoient à une culture beaucoup plus savante et complexe qu’on ne le pensait jusqu’à présent.
Un film d’Alain Jaubert Durée :60 min, 1995
Les Peintres de l'Antiquité
Réalisé en 510 av JC par le peintre et potier Euphronios, le cratère d’Héraclès et Antée décrit un célébre combat de la mythologie grecque. La beauté et la précision de sa peinture sur céramique en fait l’une des œuvres majeures de la galerie Campana du musée du Louvre.
Euphronios« Euphronios a peint »
Découverte sous les cendres du Vésuve, la villa des Mystères doit son nom à une grande fresque recouvrant ses murs d’un rouge vermillon éclatant et d’où se détachent 29 personnages participant à des scènes énigmatiques. Cette fresque réalisée vers 70 avant JC suscite encore des interprétations nombreuses et contradictoires.
Pompéi« Cérémonies secrètes »
« L’Européenne » est un des plus beaux portraits funéraires retrouvés dans les sables secs de la région du Fayoum. Ces peintures de l’Egypte gréco-romaine, qui étaient accrochées aux momies embaumées, sont les seuls témoignages des techniques picturales antiques non murales.
Fayoum« Le dernier regard »
Naissance de la Perspective
Avec ce film, Alain Jaubert réalise l’un des rêves impossibles de tout historien d’art : rassembler, par la magie de la caméra et des trucages vidéo, les 26 panneaux aujourd’hui dispersés du plus célèbre des polyptyques italiens, et en reconstituer le puzzle. La narration en images reprend force et actualité.
Stefano Di Giovanni dit Sassetta « Le Retable en morceaux »« Polyptyque »
Les trois grands panneaux d’Uccello, les Batailles de San Romano, sont considérés comme un manifeste de l’art nouveau du XVe siècle. Avec sa quête passionnée de la perspective et sa curiosité intense pour les formes géométriques, pour la couleur et surtout pour le mouvement, Uccello transforme les sujets d’une obscure bataille en une fête pour les yeux et pour l’esprit. Il invente des images paradoxales qui auront des suites jusque chez les peintres cubistes et les surréalistes.
Paolo Uccello « Vacarmes en Toscane »« La Bataille de San Romano »
Piero Della Francesca peint avec La Flagellation un des tableaux les plus mystérieux de l’histoire de l’art. Virtuose en mathématiques et en perspective, il a condensé dans cette œuvre tous les savoirs de la Renaissance. La logique y est telle qu’on a pu parler de « mystique de la mesure ». Alain Jaubert reconstitue un univers semblable à celui qu’avait imaginé Piero Della Francesca et dévoile les parties cachées du tableau.
Piero Della Francesca « Le rêve de la diagonale »« La Flagellation »
Mystères sacrés
Peint en 1436, « La Vierge au chancelier Rolin » montre la vierge Marie assise sur un coussin brodé d’or, portant l’enfant Jésus sur ses genoux et faisant face au chancelier Rolin, un des premiers mécènes de son temps. Mettant également en scène de nombreux figurants et des espaces complexes foisonnants de détails, le tableau se déchiffre comme un véritable rébus.
Van Eyck « Miracle dans la loggia »
Depuis sa réalisation à la fin du XVe siècle, le Retable d’Issenheim suscite l’admiration des foules. Les scènes fantastiques de la tentation de Saint-Antoine, l’exubérance colorée de la Résurrection ou l’horreur expressionniste de la Crucifixion en font l’une des grandes œuvres de la peinture occidentale.
Grünewald « Le retable des Ardents »
Au-delà de l’histoire mouvementée du « Cycle de Saint-Matthieu » peint entre 1599 et 1602 dans une chapelle de l’église Saint-Louis des Français à Rome, c’est le travail de Caravage, plein d’improvisations, de repentirs et de modifications successives, qu’Alain Jaubert met en lumière.
Le Caravage « Anges et bourreaux »
« Le Repas chez Levi » que peint Véronèse en 1573 est conçu comme une représentation de la Cène mais le Christ est entouré de hallebardiers ivres et de bouffons peu évangéliques. Accusé d’hérésie par le tribunal de l’Inquisition, Véronèse refusa pourtant de transformer son tableau, se contentant d’en changer le titre.
Véronèse « Un tableau en procès »
Le Temps des Titans
Depuis qu’elle a été peinte entre 1500 et 1515, de nombreux écrits et analyses sont parus sur cette œuvre. On a voulu y retrouver les prophéties, les rêves, les obsessions de Léonard. En disséquant le tableau jusqu’aux moindres détails, Alain Jaubert mène une véritable enquête policière.
Léonard de Vinci « Le sourire et l’entrelacs »« La Vierge »« l’enfant Jésus et Sainte Anne »
Un tableau attribué tantôt à Giorgione, tantôt à Titien : ses mystères ont fait sa gloire. Pour comprendre l’histoire et les allusions, il faut se replonger dans la culture savante de la Venise du début du XVIe siècle. Et peut-être aussi la confronter aux interprétations plutôt contradictoires qu’en ont données les peintres modernes comme Manet, avec sa Partie de campagne.
Tiziano Vecellio dit Titien « Un souvenir d’Arcadie »« Le Concert Champêtre »
Raphaël peint l’un de ses amis, le comte Baldassare Castiglione, et s’applique à lui rendre un visage ouvert et sympathique en dépouillant volontairement sa composition. Pourtant son image est criblée d’indices. Et le tableau raconte une histoire qui, au-delà des chaleureux rapports d’amitié entre le peintre et son modèle, reflète toute la philosophie de l’époque.
Rafaello Sanzio dit Raphaël« Portrait de l’ami en homme de cour »« Portrait de Baldassare Castiglione »
Le siècle d'or des Pays-Bas
En 1630 Rubens, au sommet de sa gloire, se remarie avec une toute jeune femme, Hélène Fourment. Dans les deux portraits du Louvre (Hélène Fourment au carrosse et Hélène Fourment avec ses deux enfants), elle apparaît superbement vêtue et dans toute la splendeur de la chair.Mais le peintre ne se contente pas de faire des portraits d’Hélène, il la met en scène dans un grand nombre de tableaux à thème mythologique, prétextes à montrer des nus opulents. Une occasion de s’interroger sur les allégories de la chair à l’âge baroque.
Rubens« La gloire de la chair »
Dès ses premiers tableaux, Rembrandt Van Rijn se met en scène. Par la suite, plus d’une centaine de fois, il prendra son visage comme unique sujet de gravures, de dessins ou de peintures. À travers toiles et panneaux, on peut certes suivre toute l’histoire du visage de Rembrandt, mais aussi lire la symbolique d’une Europe humaniste en mutation.
Rembrandt« Le miroir des paradoxes »
Dans l’angle d’une pièce, une lumière filtrée par une fenêtre à petits carreaux éclaire le visage d’un homme qui se penche sur un globe céleste où sont dessinés les constellations et les signes du Zodiaque. La caractéristique fondamentale de l’œuvre de Vermeer est l’assimilation de la perspective à une vision photographique. Tout mène à penser que Vermeer eut recours à la « camera oscura », mais l’utilisation de cet ancêtre de l’appareil photographique n’est qu’une des facettes de la peinture de Vermeer qui nous sont c
Johannes Vermeer« Le grain de la lumière »
Le Grand Siècle français
Trois cartes en main, de l’or, nous sommes au milieu d’une partie de prime, un ancêtre du poker. Restée dans l’ombre pendant plus de deux siècles, l’œuvre de Georges de La Tour fût longtemps attribuée à d’autres. C’est en 1915, grâce à un critique allemand, que l’on découvrit réellement le peintre. Si certains croient que Le Tricheur est un faux, c’est peut-être parce qu’il s’agit d’une œuvre improbable, excessive. Trop de couleur, trop de lumière, trop de romanesque !
Georges de La Tour« Le tricheur à l’as de carreau »
Un port éclairé par le soleil couchant dans une ville de style italien. Couleurs, espacement des objets, éclairage rasant et perspectives des architectures, tout concourt à produire une puissante illusion de profondeur. Claude Gellée, dit Le Lorrain, peignait en superposant de nombreux glacis jusqu’à l’obtention de tons pâles ou opalescents caractéristiques de l’éclairage crépusculaire.
Le Lorrain« Les théâtres du Soleil »
Au cours de ces dernières années à Rome, Nicolas Poussin exécute pour le duc de Richelieu quatre tableaux évoquant les quatre saisons. Considérée comme le testament pictural du peintre, cette série est l’aboutissement d’un art techniquement maitrisé, véritable synthèse de tous les éléments du style tardif de l’artiste, mais où pointent les symptômes de l’âge et de la maladie, visibles dans la touche tremblée et minuscule.
Nicolas Poussin« Admirable tremblement du temps »
Le Siècle des Lumières
Gloire du musée du Louvre, avec La Joconde ou Les noces de Cana, ce tableau peint par Watteau en 1717 est une légende et une utopie. Sans cesse commentée et copiée, cette œuvre mystérieuse suscite un grand nombre de questions. Le peintre se serait inspiré du théâtre et aurait peint des amants en costume de fête venus chercher l’amour auprès de la statue de Vénus, déesse du lieu.
Jean Antoine Watteau« Le pèlerinage à l’île de Cythère »« Les secrets de la fête galante »
Peinte à la manière hollandaise en 1728, La Raie nous plonge dans le travail de Chardin, dans sa recherche de l’emplacement exact pour chaque objet. Cet ordonnancement régulier, par lequel il donnait à son œuvre une dimension symbolique et historique, lui a conféré une réputation incontestée. Avec ce film, Alain Jaubert propose de s’interroger sur les sources secrètes de cette renommée.
Jean-Baptiste Siméon Chardin« La saveur de l’immobile »« La Raie »
Le Verrou a suscité de nombreuses polémiques sur l’authenticité de l’auteur et sur son véritable sujet. Ainsi, cette composition dépouillée, au propos apparemment explicite, ouvre une ère nouvelle dans la représentation de l’érotisme qui, dans un décor quotidien, n’est plus l’apanage des dieux antiques.
Jean Honoré Fragonard« L’amour dans les plis »« Le Verrou »
Images d'Orient
La silhouette d’une vague géante s’aprêtant à engloutir de fragiles barques : cette image du destin suspendu a fait le tour du monde sous forme de carte postale, d’affiche, de publicité. Pourquoi un tel succès ? Comment une image aussi liée à une culture - celle des estampes japonaises - a-t-elle pu acquérir une telle universalité ?
Hokusai« La Menace suspendue »
Descendant de la dynastie Ming, impregné de spiritualité boudhiste, Shitao fût l’un des peintres les plus habiles de son temps. Indissociable de l’écriture, sa peinture utilise la simplicité du trait, le blanc pur du papier. Ce paysage de montagne est peint à l’encre de Chine sur du papier collé sur un rouleau de soie. Sous l’apparente simplicité du thème se déploie tout un univers de correspondances secrètes, d’allusions et de figures cachées qu’il faut apprendre à déchiffrer.
Shitao« L’Unique trait de pinceau »
De l’école de Bagdad (XIVe siècle) à l’école Qadjar (XIXe siècle), la peinture persane est restée d’une étonnante vitalité. Art de cour s’appliquant surtout à l’illustration livresque, il a connu ses écoles et ses grands maîtres. Le film est centré sur l’une des plus belles pièces conservées à la B.N.F, un recueil des Cinq poèmes du grand poète persan du XIIe siècle, Nezâmî. Cette copie, du caligraphe Abd al Djabbâr, illustrée par le peintre Haydar Qoli Naqqâsh, date des années 1620-1624. L’exploration des techniques de fabrication, de mise en page, de calligraphie, de dessin, de peinture, est l’occasion de découvrir une civilisation fascinante.
Miniature persane« Les Jardins du Paradis »
Autour de 1800
Août 1794, David à 46 ans. Un épisode de la fondation de Rome lui inspire quelques dessins et l’idée d’un tableau qui ne verra le jour qu’en 1799. Les Sabines, l’un des tableaux vedettes du Louvre, est une image complexe d’une composition vertigineuse et si pleine de sous-entendus qu’elle en devient une métaphore sur le regard du spectateur, à la limite du fantastique.
Louis David« Une révolution à l’antique »
En juin 1816, quatre navires français quittent Rochefort pour aller reprendre possession du Sénégal. Début juillet, la frégate La Méduse fait naufrage au large de la Mauritanie. Le jeune peintre Géricault s’empare de ce fait divers, se livre à une véritable enquête policière, dessine toutes les phases du naufrage et en moins d’un an réalise l’un des plus grands et des plus forts tableaux de son temps. Encensé par les uns, honni par les autres, Le Radeau de la Méduse, tableau surprenant mais inclassable, ne serait-il pas un monument d’excès ?
Théodore Géricault« La beauté du désastre »
Deux tableau de même dimension et toujours restés ensemble. Sont-ils pour autant des pendants ? L’ensemble forme une sorte de fable sur la destinée, celle de l’Espagne ravagées par les guerres napoléoniennes, celle du peintre vieilli et désabusé mais qui puise un regain d’énergie dans un nouvel amour.
Francisco de Goya« La Lettre, la Flèche et le Balai »
Du Romantisme au Réalisme
Le 26 juillet 1830, Charles X suspend la liberté de la presse et dissout la Chambre. Trois journées d’émeutes s’ensuivent. Eugène Delacroix assiste aux combats et s’inspire de ces Trois Glorieuses pour réaliser La Liberté guidant le peuple. l’œuvre choque et suscite une vive polémique.
Delacroix« Sous les pavés l’image »
Au terme de sa carrière, Ingres fasciné par l’Orient rassemble dans une toile amoureusement préparée, Le Bain turc, vingt-cinq femmes nues. l’examen des archives du peintre et l’analyse en laboratoire permettent de reconstruire l’histoire d’un tableau qui suscita autant la fascination que la répulsion
Ingres« Le regard captif »
1851, Un enterrement à Ornans fait scandale, il n’est pourtant que la représentation d’une cérémonie funéraire, avec des gens ordinaires. Le « réalisme » de Courbet n’est pas une simple reproduction photographique du réel, mais une véritable expérience métaphysique du regard et de la perception. Un enterrement à Ornans est une œuvre très complexe aux implications symboliques et plastiques secrètes, qui n’a pas fini de surprendre.
Courbet« La place du mort »
La Naissance de l'impressionnisme
ne femme nue couchée sur un lit : un sujet qui appartient depuis fort longtemps à l’histoire de la peinture. Et pourtant Olympia provoque un violent scandale au Salon de 1865. Manet devient le héros de la jeune génération qui inventera l’impressionnisme./p>
Édouard Manet« Le modèle au chat noir »
Un bal populaire à l’enseigne des moulins de la Butte Montmartre. Une joyeuse foule d’un dimanche de l’été 1876. Présenté lors de la troisième exposition impressionniste, le Bal du moulin de la galette est l’un des rares tableaux à échapper aux sarcasmes qui accueillent les peintres de cette nouvelle école.
Pierre-Auguste Renoir« Les beaux dimanches d’été »
En 1895, Claude Monet peint le pont japonais qu’il a fait construire au-dessus d’un petit étang semé de nymphéas. Jusqu’à sa mort en 1926 il reprendra des dizaines de fois ce même motif. Soucieux de capter, selon les heures de la journée, les moindres nuances de la lumière sur le pont, sur l’eau ou la végétation, Monet peint plusieurs toiles à la fois et ensuite les expose ensemble : l’idée moderne de série prend sa source avec ce Bassin aux nymphéas.
Claude Monet« La couleur de l’instant »
Après l'impressionnisme
En 1886 a lieu la dernière exposition des impressionistes. Un inconnu de 26 ans, Georges Seurat, expose une toile de très grande taille, Un dimanche après-midi à la Grande Jatte. Une lumière étonnante, un fourmillement de petites tâches, un paysage traité de façon classique mais peuplé de personnages caricaturaux : la toile fait un peu scandale. Elle provoquera la naissance d’un groupe, les néos-impressionistes et surtout, marquera toutes les générations ultérieures : fauves, cubistes, futuristes.
Georges Seurat« l’Utopie orange vert pourpre »
La Goulue, célèbre danseuse de cancan commande à son ami Toulouse-Lautrec deux panneaux pour décorer sa baraque. Les deux plus grandes toiles réalisées par le peintre auront un destin rocambolesque. Revendues, découpées en morceaux par un marchand indélicat, elles seront recomposées en 1929. Comme Manet et Degas, le peintre utilise la technique de la peinture à l’essence : les pigments, privés d’huile, sont très mats, mais en même temps beaucoup plus fragiles.
Henri de Toulouse-Lautrec« Une légende fin de siècle »
Les jardins publics, sont une série de neuf panneaux peints en 1874. Cinq panneaux sont au musée d’Orsay, trois sont dans d’autres musées, le neuvième a disparu. Sous l’apparente simplicité des thèmes se cache une multitude d’énigmes historiques et techniques. Les outils vidéos permettent d’en élucider quelques-une et même de recomposer le panneau disparu. Le déchiffrage d’une toile de Vuillard plonge le spectateur dans une curieuse aventure pleine de rebondissements.
Édouard Vuillard« Les allées du souvenir »
La révolution de Cezanne
Pour atteindre sa « poésie des tons », Gauguin bourlingue en Bretagne, à Panama et en Martinique, « terres des libertés primitives ». Toujours à la recherche d’êtres pas encore « gâtés par le progrès » et empreints d’une « religiosité archaïque », il donnera le meilleur de sa peinture en Polynésie. Le tableau Arearea (« Amusements ») a été peint lors de son premier séjour à Tahiti.
Gauguin« Harmonies sauvages »
Van Gogh « La haute note jaune » En 1888, Van Gogh peint sa chambre. Cette image, fameuse parce que tellement reproduite, a beaucoup compté pour le peintre. Elle est volontairement simple, et pourtant elle apparaît comme fort étrange, les objets semblent fuir et l’espace se déformer. Certains auteurs s’en sont servis pour arguer de la folie du peintre. Mais si le peintre avait raison ? Si c’était l’espace lui-même qui était fou ?
Van Gogh« La haute note jaune »
Né à Aix-en-Provence, Cézanne, après quelques voyages, revient s’y installer. D’un paysage prisé par les peintres locaux, la montagne Sainte-Victoire, il fait son motif. Il le traitera de différents styles et en toute saison, plus d’une soixantaine de fois. Une sorte d’obstination étrange sur laquelle Alain Jaubert a mené l’enquête.
Cézanne« La violence du motif »
Les grands modernes
Crucifixion, daté de 1930, est un tableau insolite dans l’œuvre de Picasso, un peintre qui s’est rarement intéressé aux thèmes religieux. Au-delà d’une représentation classique du Calvaire, l’image met en scène bien des personnages étranges. Composée comme une sorte de rébus, elle concentre une multitude d’allusions et fait aussi référence à la crise profonde que traverse Picasso à cette époque.
Pablo Picasso« Les couleurs de la passion »
Derrière une fenêtre, un paysage de la Côte d’Azur. En peignant ce qu’il voit depuis son atelier, Pierre Bonnard compose entre 1939 et 1946 une image d’une apparente simplicité : L’Atelier au mimosa. Mais le découpage de l’espace, la gymnastique du regard à laquelle le peintre force le spectateur, les indices déposés ça et là, l’étonnante gamme de couleurs, conduisent à lire dans ce tableau tout un scénario secret et surprenant.
Pierre Bonnard« Le mimosa mimétique »
En 1941, Matisse subit deux graves opérations. Il doit désormais travailler assis ou allongé. Il développe alors la technique des papiers gouachés et découpés, qu’il avait utilisée pour diverses maquettes au cours des années trente. Cette ultime période de la vie du peintre est si active qu’elle apparaît comme une résurrection, une seconde carrière : en témoigne cette Tristesse du Roi de 1952.
Henri Matisse« À vif dans la couleur »
De Duchamps au Pop Art
Le Nu descendant un escalier peint par Marcel Duchamp en 1912 est, avec Les Demoiselles d’Avignon de Picasso, le tableau emblématique de la révolution picturale du XXe siècle. Cubiste tout en se démarquant du cubisme, humoristique par son titre paradoxal, mais sérieux, presque scientifique, par ses formes et sa manière picturale, le Nu descendant un escalier a aussitôt rendu son auteur célèbre.
Marcel Duchamp« Le temps spirale »
Époque bleue, traces bleues, éponges bleues. Yves Klein avait bien mérité son surnom d’« Yves le monochrome ». Même s’il a employé bien d’autres couleurs, c’est celle de l’azur qu’il a surtout choisie, qu’il a utilisée à maintes reprises et dont il a fait, plus encore qu’un mode d’expression, une sorte d’énergie spirituelle. Klein a eu l’idée d’utiliser directement les corps nus de ses modèles comme « pinceaux vivants », inventant par ses séances étranges tout un catalogue de formes nouvelles.
Yves Klein« Traces de l’époque bleue »
Dix visages semblables sont imprimés en noir, en deux rangées, sur une grande toile de 5,65 mètres de long sur 2 de haut. Semblables ces visages Pas tout à fait… Andy Warhol a composé ce tableau en 1963 en partant d’une photo de la star Elizabeth Taylor et en la répétant dix fois grâce à un écran de sérigraphie. Une telle image, qui semble rompre avec l’art traditionnel du portrait, peut-elle se déchiffrer aussi bien qu’un tableau plus ancien.
Andy Warhol« Ten Lizes »
Palettes - Les inédits
Dans ce triptyque réalisé en 1964, Bacon peint trois personnages dans une même pièce, mais sur des tableaux différents : certains empruntent la pose à la photographie, d’autres à la statuaire classique. Que se passe-t-il ? Rien apparemment. Pourtant, ce tableau met en scène un drame abstrait dont les ressorts secrets ont aujourd’hui encore une étrange résonance.
Bacon« Les figures de l’excès »
Composée des six plus fameuses tapisseries du monde, la tenture de « La Dame à la Licorne » émerveille le spectateur par la richesse de ses décors : femmes splendides, vêtues de parures d’un luxe extraordinaire, animaux fabuleux, fleurs et arbres merveilleux…Cette tenture d’une grande beauté suscite aussi de nombreuses interrogations auxquelles il est difficile de répondre…
La Dame à la Licorne« Le sixième sens »
« La forme est l’expression extérieure du contenu intérieur » disait Kandinsky. Que représente donc la composition des figures préférées du peintre - triangle, carré, cercle - que l’on retrouve dans « Jaune-Rouge-Bleu » peint en 1925 ?
Kandinsky« Figures de l’invisible »